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mardi 9 mai 2017

Sur la faute inexcusable de la victime confuse d'un accident de la circulation.

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En matière d’accident de la circulation, la loi du 5 juillet 1985 prévoit que Les victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne qu'elles ont subis, sans que puisse leur être opposée leur propre faute à l'exception de leur faute inexcusable si elle a été la cause exclusive de l'accident.
Si donc une victime commet une faute inexcusable, cause exclusive de l’accident, cette faute peut lui être opposée.
Dans un accident, une victime, non conductrice, avait ouvert la porte du véhicule et avait basculé sur la chaussée. Il faut préciser qu’elle souffrait de crises de bouffées délirantes.
Une personne en état de confusion mentale cause d’un accident commet-elle ou pas une faute inexcusable ?
Dans un arrêt du 2 mars 2017 (16–11986) la Cour de cassation estime que « Mme Eglantine X... était dans un état de confusion mentale ou, à tout le moins, d'absence momentanée de discernement au moment de l'accident, ce dont elle a exactement déduit {la Cour d’appel] que celle-ci n'avait pas commis de faute inexcusable »
Cela me rappelle une de ces histoires que les légendes des familles colportent décennie après décennie.
Une amie de ma mère était au volant, son mari à côté d’elle. Elle rate un tournant et le véhicule s’engage sur un champ au bout duquel se trouver une falaise.
Le croyez-vous ? La conductrice a sauté, abandonnant son mari !
Il se trouve que le véhicule s’est arrêté de lui-même avant de basculer dans le vide.
Mais n’était-ce pas là au fond une faute inexcusable ?

Ou une tentative de meurtre.

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