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vendredi 16 septembre 2016

Juge, enlève ta robe!

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Alors, voici :

Le serment des magistrats était le suivant :

« Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de garder religieusement le secret des délibérations, de me conduire en tout comme un digne et loyal magistrat »
Dans un souci constant de dépoussiérer le langage il a été modifié depuis août 2016 est désormais est celui-ci :
« Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de garder le secret des délibérations et de me conduire en tout comme un digne et loyal magistrat»

Le terme religieux a disparu.

Il avait, bien sûr, un côté désuet, un peu comme le bon père de famille du Code civil qui a disparu également pour faire la place au terme raisonnablement.
Mais chacun sait qu’il n’y a pas de bon père de famille ; que par nature tout homme est un pervers ; si, si.

Sur le terme religieusement, deux observations :

-      d’abord, il y a la notion du secret, ce secret qui protège l’individu pour que sa vie ne soit pas étalée sur la place publique et dont l’importance est de plus en plus méconnue.

Bien sûr, dire que l’on respecte religieusement un secret peut choquer certains, mais l’expression en revanche est tout à fait claire, compréhensible pour tout le monde.
Elle donne à cette notion de secret un caractère d’une particulière importance que la suppression sèche du terme religieux supprime.
À supprimer donc le mot de religieux, il aurait peut-être fallu chercher un terme de remplacement pour rappeler l’importance donnée

-      La deuxième observation tient, alors, à la robe, que ce soit celle des avocats ou des magistrats, qui s’inscrit aussi dans une symbolique et participe de cette notion sinon finalement de religiosité, à tout le moins d’une certaine sacralité et en tout cas dont la révolution a fait table rase.

Alors, si l’on en est là, pourquoi ne pas supprimer la robe des magistrats de l’ordre judiciaire comme après tout ceux des tribunaux administratifs ?
J’imagine que ceux qui auront voulu la mort du terme religieusement pourront néanmoins être offusqués de cette proposition, mais quand on voit certains hauts magistrat, ils n’ont pas l’air de petits pois, mais décorés à la Louis XIV, sans la majesté; un coté Louis XVIII et sa goutte.

À titre personnel, (ça n'intéresse personne, sauf moi-même) je trouve que c’est une perte de temps et donc de l’argent du contribuable que de s’attacher à supprimer des mots dans des serments là où il serait plus utile de veiller au bon fonctionnement de l’institution.

Mais, tant qu’à faire  peut-être pourrait-on simplifier à tout le moins le décorum aristocratique de la haute magistrature…

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